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Confession d'une grosse patate
de Susie Morgenstern De la Martinière jeunesse, 2003, 143 p. (Confessions) Je regrette d'avoir vécu chaque minute, chaque heure, chaque journée de ma vie avec tout ce poids. C'est comme si je portais une valise de quarante kilos de beurre de cacahuètes à perpétuité. Je regrette chaque bourrelet et chaque gramme en trop. Je regrette mon image sur chaque photo jamais prise de moi et ce grand sourire qui me sert de masque. Je regrette que chaque personne qui me décrit soit obligée de commencer par cette phrase tonitruante : « Elle est grosse. » Je regrette mon impuissance à résister aux pâtes, aux frites, à la glace, au chocolat, aux tartines et à tout ce que mes yeux voient de mangeable. Je regrette que mes rêves aient tous la forme de repas, festins et banquets. Je regrette les sacs-linceuls que je porte en guise de vêtements. Je regrette le regard de ma mère, de mes filles, de mes gendres, de mes petits-enfants, de mes amis, des hommes. Je regrette mon propre regard. |
Morgenstern Susie.
Confession d'une grosse patate.
De la Martinière jeunesse, 2003, 143 p.
(Confessions).
Titre : | Confession d'une grosse patate |
Auteurs : | Susie Morgenstern, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | De la Martinière jeunesse, 2003 |
Collection : | Confessions |
ISBN/ISSN : | 2-7324-3016-1 |
Format : | 143 p. |
Mots-clés: | obésité / boulimie |
Résumé : |
Je regrette d'avoir vécu chaque minute, chaque heure, chaque journée de ma vie avec tout ce poids. C'est comme si je portais une valise de quarante kilos de beurre de cacahuètes à perpétuité. Je regrette chaque bourrelet et chaque gramme en trop. Je regrette mon image sur chaque photo jamais prise de moi et ce grand sourire qui me sert de masque. Je regrette que chaque personne qui me décrit soit obligée de commencer par cette phrase tonitruante : « Elle est grosse. » Je regrette mon impuissance à résister aux pâtes, aux frites, à la glace, au chocolat, aux tartines et à tout ce que mes yeux voient de mangeable. Je regrette que mes rêves aient tous la forme de repas, festins et banquets. Je regrette les sacs-linceuls que je porte en guise de vêtements. Je regrette le regard de ma mère, de mes filles, de mes gendres, de mes petits-enfants, de mes amis, des hommes. Je regrette mon propre regard. |
Thème de fiction : | adolescence |
Nature du document : | fiction |